mardi 4 octobre 2011

Saccage à l’Assemblée nationale Les photos des anciens présidents vandalisées


Il ne manquait que ça ! S’introduire au cœur même de l’Assemblée nationale, au 4e étage, un des lieux supposés être les mieux sécurisés, pour s’en prendre à des photos d’anciens présidents de cette institution. C’est pourtant le «sacrilège» que l’on a osé commettre, avant-hier. La Gendarmerie, qui a ouvert une enquête, semble détenir une piste : celle des empreintes laissées sur les lieux.

Par Cheikh Bamba DIAGNE

Selon une information relayée par le site d’information leral.net qui parle d’«un fait inédit à l’Assemblée nationale», un (ou des individus) s’est (ou se sont introduits), avant-hier, dans les locaux de l’Assemblée nationale, avant de casser les photos des différents présidents du Parle­ment sénégalais, accrochées sur les murs du quatrième étage de l’édifice public. Pour en savoir plus, Le Quo­ti­dien a pu contacter quelques au­to­rités à l’Assemblée nationale où une source officieuse a confirmé l’information. Notre source, une haute au­torité de l’Assemblée nationale, ayant requis l’anonymat -et pour cause- indique que «c’est dans la soirée du dimanche 2 octobre dernier qu’une personne s’est introduite dans les locaux de l’institution parlementaire, avant de perpétrer cet acte de vandalisme». L’autorité parlementaire considère que l’acte de vandalisme a été réussi, parce qu’il est arrivé à son aboutissement. «Je ne peux concevoir que les photos des différents présidents du Parlement sénégalais, accrochées au mur du quatrième étage, puissent être détruites sans que la sécurité ne réagisse», déplore notre interlocuteur, très remonté. Il dénonce ce manque de vigilance de la part des individus préposés à la sécurité de cet édifice public, la deuxième institution du pays, après la présidence de la République. Il indique alors que le (ou les) auteur(s) de cet «acte manqué » ne se serait pas ou (ne seraient pas) opposé(s) au contrôle des agents chargés de la sécurité de l’Assemblée nationale.

Pour sa part, joint par téléphone hier, le directeur de la Commu­ni­ca­tion de l’Assemblée nationale, An­toi­ne Ngor Faye semble n’avoir pas été au courant de cette opération «com­mando» contre les photos des an­ciens présidents de l’institution parlementaire. «Je ne suis pas au cou­rant», a répondu M. Faye. Et d’insister : «Je ne peux rien vous dire, parce que c’est vous qui me l’apprenez.» Informée, la Gendarmerie a ainsi envoyé sur place une équipe pour en savoir plus. Les éléments de la Gendarmerie, selon plusieurs personnes travaillant à l’Assemblée nationale, ont relevé des empreintes sur des morceaux de verre et sur les photos déchirées. Une enquête a été ouverte par la Gendarmerie qui ne tardera pas sans doute à mettre la main sur le ou les auteurs de cet acte commis contre l’Assemblée nationale. Les premiers éléments de l’enquête ne tarderont peut-être pas de tomber.

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